Alors que le continent africain représente 17% de la population mondiale et ne représente que 3,2% de l’électricité produite dans le monde et 3,4% de l’énergie primaire consommée au niveau mondial en 2019, les pays africains – en première ligne de la crise climatique – sont engagés aux objectifs de l’Accord de Paris. La dixième Conférence sur le changement climatique et le développement en Afrique (CCDA-X) a fourni une plate-forme pour un débat à l’échelle du continent sur les actions nécessaires pour provoquer une transition qui soit vraiment juste pour que l’Afrique surmonte les défis qui se renforcent mutuellement pour résoudre sa crise énergétique et lutter contre le changement climatique.

Le changement climatique pose des défis fondamentaux pour le développement durable de l’Afrique, car la température augmente et d’autres aléas mettent de plus en plus en danger les réalisations passées et futures en matière de développement. Comprendre ce risque ainsi que les nouveaux risques déclenchés par les mesures de réponse climatique est donc essentiel pour évaluer les avantages et les inconvénients de toute option de réponse au changement climatique.

Selon le GIEC, les risques découlent de nombreuses réponses visant à réduire les risques de changement climatique, y compris les risques de mauvaise adaptation et les effets secondaires néfastes de certaines mesures de réduction des émissions et d’élimination du carbone. Le GIEC déclare également que si les approches de modification du rayonnement solaire (MRS) ont le potentiel de compenser le réchauffement et d’atténuer certains dangers, si elles sont mises en œuvre, elles introduiraient également de nouveaux risques, qui ne sont pas bien compris.

L’examen des risques et des avantages associés aux approches d’élimination du dioxyde de carbone (EDC), qu’elles soient fondées sur la nature ou technologiques, peut aider à maintenir l’accent sur les objectifs plus larges des Objectifs de Développement Durable (ODD) et fournir aux décideurs un soutien pour élaborer une politique et une gouvernance climatiques bien alignées sur leurs plans de développement durable, tout en offrant à l’Afrique l’opportunité d’améliorer ses moyens de subsistance grâce à une transition énergétique juste qui peut aider le monde à maintenir l’objectif de température de 1,5°C à portée de main.

Cet événement parallèle a discuté des risques d’un dépassement temporaire de la température dans la région africaine et a exploré le rôle de la EDC dans le contexte d’une transition énergétique juste pour identifier les opportunités de développement durable en Afrique qui peuvent contribuer à améliorer les moyens de subsistance tout en réduisant les concentrations de dioxyde de carbone dans le atmosphère. Les conférenciers experts ont examiné le rôle essentiel de l’Afrique dans l’élaboration des discussions autour de la gouvernance internationale de la gestion des ressources naturelles en tant qu’option de réponse climatique possible qui pourrait potentiellement réduire les risques de réchauffement de la température.

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