C2GTalk: Entretien avec Inés Camilloni
Les scientifiques des pays du Sud devraient-ils s’engager dans des recherches sur la modification du rayonnement solaire?
Il est important que les scientifiques des pays du Sud participent à la recherche et aux discussions autour de la MRS, car ses impacts potentiels affecteraient tout le monde, explique Inés Camilloni de l’Université de Buenos Aires. Les chercheurs doivent comparer les risques de la MRS aux risques d’un réchauffement dangereux de la planète. Des recherches supplémentaires sont nécessaires, car le monde n’en sait pas suffisamment pour prendre des décisions éclairées.
La Dre. Inés Camilloni est actuellement professeur agrégé au Département des sciences atmosphériques et océaniques de l’Université de Buenos Aires et chercheur principal du Conseil national de recherche scientifique et technique au Centre de recherche sur l’atmosphère et l’océan (CIMA) en Argentine. Elle est vice-présidente du GIEC GT1 et membre de différents comités et panels : la Commission mondiale d’éthique des connaissances scientifiques et des technologies (COMEST) de l’UNESCO, le Conseil consultatif du cadre éthique pour les interventions climatiques de l’American Geophysical Union (AGU) et le Comité consultatif scientifique de l’Institut interaméricain de recherche sur le changement global (IAI). Ses recherches portent sur la variabilité et le changement climatiques en Amérique du Sud, ainsi que sur les impacts potentiels de la modification du rayonnement solaire. Elle a participé et coordonné de nombreux projets de recherche nationaux et internationaux liés à ces sujets. La Dre. Camilloni était membre du groupe d’experts chargé d’entreprendre un examen rapide de l’état de la recherche scientifique sur la modification du rayonnement solaire publié par le PNUE en 2023.